Bien qu'il semblerait qu'il existe une règle interdisant les lettres et, dans mon esprit, tout ce qui peut s'apparenter à une lettre, fusse-t-elle à destination d'inconnus, à commencer par le pronom personnel "je", je ne vois aucune raison ni grammaticale ni morale d'éviter ce départ, et par conséquent commence ce journal ainsi: j'ai eu l'idée, dans le bus, fatalement, d'ouvrir un journal sur la khâgne et les études en prépa littéraire (mais aussi sur les sciences sociales, étant un B/L). C'est une idée qui m'est arrivée sans but ni raison, si ce n'est parce que j'aime écrire, que je m'aime, et que j'aime beaucoup me croire utile autres. Mais surtout, c'est parce que je pense que j'en aurais besoin, que j'ai tout le besoin du monde de raconter et de ressasser ce qui se passe dans mes journées, que ça peut faciliter mes cours, mon apprentissage, et me motiver dans ces études qui sont en général désespérantes. Et comme l'idée d'écrire toutes ces magnifiques choses sur papier semble déjà bonne, surtout que j'adore gratter les feuilles blanches, l'idée de pouvoir obtenir des réponses de personnes venant du même univers, l'ayant dépassé ou souhaitant y aller me semble encore meilleure au final, je veux donc tenter l'expérience, essayer de tenir ici une page par jour, fût-elle courte, ne serait-ce que pour avouer à cinq heures du matin que j'ai fini (ou commencé) mon devoir d'histoire, de sciences sociales, ou que j'ai oublié de me coucher, passioné que j'étais par la lecture de Molière ou de Rabelais.
Pourtant, l'un de vous pourrait peut-être se demander: pourquoi ne peut-il pas partager toutes ces choses magnifiques avec des personnes qui lui sont proches, qui pourraient le comprendre, qui sont, enfin, du même milieu? La réponse est bien simple, j'en ai peur: je ne sais pas ce que signifie ce mot de "milieu". J'ai beau avoir déjà travaillé un an de sociologie (enfin, cette année ne représente pas grand-chose vu mes résultats dans cette matière), je ne sais pas comment je pourrais me considérer d'un même "milieu" qu'une autre personne, qu'il soit social, culturel, national, que sais-je. Je suis différent, et pas dans le bon sens du terme: né de parents étrangers venant chacun d'un pays différent dans un troisième pour finalement venir en France par le fruit du hasard (car j'aurais pû finir allemand), je n'appelle pas ça commun. Ensuite, de toutes les personnes qui sont du même "mileu" culturel, chacune a ses goûts, ses préférences, et les miennes sont assez éclectiques par elles-mêmes: entre livres, jeux vidéos, vidéos pornographiques (on l'avoue bien un jour ou l'autre), l'écriture, les sciences dures, les langues, la littératures et l'histoire, les arts, les sciences qu'on appelle stupidement "molles", la philosophie, la culture en général, le sport. Je crois que j'ai désigné l'ensemble de l'univers des goûts et des passions excepté les voitures électriques et les petits caniches. Et comme généralement, on déteste toujours l'un ou l'autre de ces choses, c'est sur ça que j'ai du mal à m'entendre entre autre avec mes amis khâgneux. Ensuite, je suis pauvre. Non, je m'explique mal: je suis pauvre, ma soeur est pauvre, ma mère est pauvre et divorcée, mon père est pauvre et à l'étranger, mon grand-père est pauvre, ma grande-tante est pauvres, mes oncles et mes tantes paternels sont pauvres. Ma famille est pauvre en général à l'exception de l'un ou l'autre de ses membres qui n'est pas riche non plus ou qui de toute façon à mieux à faire que de partager sa "fortune" avec une cinquantaine d'individus. Soyez-en-donc avertis si je me lance dans des râleries ou des soupirs: je vis, mais c'est un point c'est tout. Ma mère n'a pas les diplômes français pour excercer sa profession en France (ses diplôme ne sont pas reconnus ici) et n'a pour l'instant pas étée capable de les passer dû à la barrière de la langue (malgré sa connaissance tout à fait correcte du français, j'ose dire meilleure que beaucoup d'aborigènes qui ont eux réussi à entrer dans la même filière), et si nôtre situation reste enviable à bien d'autres, je ne souhaiterais pas au pire con de prendre ma place. Enfin, pour finir, j'exude une certaine asociabilité qui éloigne les gens de moi, du moins les font m'oublier dès qu'apparaît l'opportunité de tout événement social, comme une soirée, un pique-nique, un cinéma entre amis. Je n'ai qu'un groupe avec lequel je me sens aux anges et ce groupe-là s'est scindé il y a deux ans lorsque les études supérieures ont commencé. Je ne peux donc pas raconter cela à d'autres. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas le dire au vent, en espérant qu'il le porte à ceux qui veulent bien m'entendre.
Pour finir cette introduction, j'aimerais dire encore qu'il ne faudra pas attendre ici autre chose qu'un témoignage personnel, de l'ordre du ressenti et de la mémoire. Je doute que j'aie le temps de mettre en ligne mes devoirs, mes sujets et leur correction (si tant est que j'en aie le droit), d'autant qu'il me ne me semble pas qu'ils soient utiles à d'autres fins que de savoir ce qu'il faut éviter de faire. Je ne suis pas l'élève de prépa modèle. Je ne crois pas, comme une amie veut m'en persuader, que je finirais normalien d'Ulm, et je me destine plus à poursuivre mes études en université qu'ailleurs. La plupart des débouchés de ma filière ne me plaisent d'ailleurs pas du tout. Pourtant ce que j'aime, c'est ce qu'on y fait, ce qu'on y étudie, et tout ce qu'on y apprend, et c'est pour ça que je n'ai pas encore arrêté malgré la charge de travail et mon incapacité à la supporter. Et je pense qu'au final, le plus important là-dedans, dans la prépa, ce n'est pas d'arriver premier à l'ENS, ou d'entrer dans un école de management prestigieuse, mais d'avoir aimé ce qu'on a fait, d'avoir pris goût aux sciences, à la culture, à la littérature, et de ne pas les abandonner plus tard dans ses études plus axées sur l'apprentissage professionel et pratique. Et au fond, c'est aussi pour ça que je vais écrire ce journal (que je le commence, plutôt): pour partager ce que j'aime dans la prépa, parce que si je ne sais qu'une chose du haut de mes dix-neuf-ans-dix-mois-quinze-jour, c'est que ce qu'on ne peut pas partager, on finit par ne plus l'aimer. Et j'ai peur d'arrêter d'aimer lire, de ne plus aimer écrire, apprendre, parce que je n'ai que ça, vraiment.
Alors plutôt que de continuer sur cette note tout à fait déprimante, et parce que tout hypokhâgneux, khâgneux, ou prépa quelconque, depuis la MPSI à la PT en passant par ceux qui prennent des cours complémentaires pour la médecine sont déjà assez déprimés par eux-mêmes et par les autres, commençons immédiatement cette note.
Aujourd'hui j'ai donc subi (le mot est fort) ma deuxième journée de cours de cette année de khâgne. Pour les ignares (mais ce n'est pas un crime) il s'agit de la deuxième année de classe préparatoire littéraire. Comme je suis en "littéraire et sciences sociales", je suis en khâgne b/l, en opposition aux a/l, qui ne font que de l'histoire, de la philosophie, des lettres et des langues, ainsi qu'un léger apprentissage de géographie (léger comparé à d'autres, mais tout de même relativement lourd). C'est ma troisième année de classe préparatoire, non pas que je sois un cube, c'est-à-dire un élève souhaitant repasser les concours, soit qu'il n'a pas reçu ce qu'il attendait, soit qu'il soit trop attaché à ses professeurs pour les quitter, mais parce qu'avant de venir dans cette filière j'ai passé un an de MPSI dans un lycée voisin (là encore: Maths, Physiques et Sciences de l'Ingénieur/Industrielles. C'est selon). Et comme il s'agit de ma deuxième année, qu'on connaît le principe, les professeurs (car à trois près ce sont les mêmes), ainsi que les matières, nous entamons directement le programme, parce qu'il ne nous reste au fond que six mois, ce sans compter les vacances, avant les concours, et que boudiou faut s'activer sinon on est pas arrivés.
Ainsi nous nous retrouvâmes, ce matin, à trente-trois KBL, quantité énorme pour une année qui compte ses élèves dans la vingtaine en général, dans un salle petite laide et dont on sera débarassés dans une semaine au plus dixit le directeur du lycée. Nous eûmes également notre premier cours de sciences sociales de l'année avec M.Eco, nommé ainsi pour préserver son intimité; tous les autres professeurs seront nommés suivant la même règle, afin également de simplifier le travail du lecteur. Nous avons donc entamé le cours avec des rafraîchissements sur le système économiste actuel dans le pays qu'on habite, ainsi qu'avec des commentaires sur toutes ces choses formidables que sont Marx, Keynes, Mauss, enfin toute un pléthore d'économistes, sociologistes et anthropologues/éthnologues et ce qu'ils ont à dire sur ce système que l'on nomme capitalisme. Faisons un topo de tête: il s'agit d'un système économique fondé sur la monnaie, qui a toujours des racines matérielles. Il peut être expliqué de manière simplifié par le schéma de Karl: au lieu de passer d'une marchandise M1 à une quantité d'argent A pour ensuite finir avec une marchandise M2 (M3,M4, M28 si on continue le processus) avec pour extrémité la consomation de ladite marchandise, c'est-à-dire sa destruction, on commence avec une quantité d'argent A, que l'on souhaite investir dans les marchandises M1, M2, Mn afin d'obtenir plus tard une quantité d'argent A', supérieure à A, et à qui la valeur soustraite de A donne la plus-value. Les marchandises M1, M2, Mn représentent tout ce qui peut fournir ainsi une plus-value, en particulier et de préférence la force de travail, unique moyen de production d'après Keynes (qu'on nous recommande comme toujours très chaudement par ces temps troublés, bla bla bla le CAC 40 a perdu encore 2,5% aujourd'hui, et l'Allemagne a perdu 4,5% de son PIB cette année alors qu'elle était à la relance, et bla et bla). Le but du capital est donc l'accumulation, et selon la formule du grand maître, "accumuler, accumuler est la loi du capitaliste", ou quelque chose de très proche. Nous avons ensuite lu un texte d'Akenazy sur "les décénies aveugles", un texte récent parlant des trentes glorieuses et des trentes piteuses, et critiquant les vues et les modèles avec lesquels on a tenté d'expliquer ces périodes et les crises qui y ont figuré. Enfin, lu une partie uniquement, à voix haute, ce qui m'a permis ensuite de savoir ce que signifie flexsécurité, que l'on peut également écrire ou lire flexisécurité, qui est un terme désignant une politique de l'emploi danoise reposant sur la flexibilité des travailleurs dans leurs emplois (on les vire si on veut) mais en garantissant la sécurité des aides et des formations et des aides durant la période de chômage. Qu'on a tenté de copier croyant que c'était une formule miracle mais dont les résultat n'ont pas suivi (cela repose sur le fait que la population danoise est fortement syndiquée selon mon professeur, alors que la France a un syndicalisme très faible: 8%).
Bon, avouons: tout ça, ça me barbe. Grave. J'aime l'économie, bien sûr, j'aime apprendre des faits d'économie, comprendre son fonctionnement et ses rouages, mais je déteste étudier de manière très spécifique la balance des paiements, les tableaux d'entrée-sortie, et tous ces innombrables documents à partir desquels je dois tirer des informations pertinentes sur un sujet précis. Je n'ai pas suivi les SES au lycée, ai eu beaucoup de mal avec l'autre M.Eco d'hypkhâgne (première année de prépa littéraire), dont tous les autres élèves s'accordent pour dire qu'il était mauvais, non pas qu'il était incapable de comprendre sa matière ou que ses informations soient fausses (quoique, d'après certains... mais je n'ai pas les moyens de vérifier une chose pareille), mais qu'il était barbant. Pour faire court: j'étais le dernier d'économie-sociologie pendant un an, plafonnant à 5 en devoir sur table et à 11 en colles. Ces deux notes furent d'ailleurs uniques et m'ont réjouies aux larmes, car elles doublaient presque mes résultats habituels. Je ne suis pas un économiste ni un sociologue, point, barre, fin de la lettre et des subventions. Et quand en plus on m'apprend que je ne serais pas noté que sur mes connaissances et la manière dont je les utilise afin de disserter sur un sujet, mais également sur la beauté de mes lettres et sur ma calligraphie, j'avouerais que j'ai envie d'étrangler des gens. J'écris mal. J'écris tellement mal que j'ai été obligé de passer de l'écriture scripte à des polices d'écriture comme celles qu'on lit sur des imprimés pour être lisible. Revenir à l'écriture scripte liée, c'est tout à fait inimaginable: il m'a fallut trois mois pour m'habituer à écrire comme je le fais, et je reste assez lent, je ne peux pas mentalement me préparer à changer ma façon d'écrire. La seule chose qui pourrait me motiver à cela serait qu'il ne me reste que cette chose à changer avant d'intégrer l'ENS. Disons que ce n'est pas demain la veille.
Fin du cours d'éco, il nous rappelle encore comment calculer la productivité des moyens de production (quantité produite sur travail pour la force de travail, quantité produite sur capital pour le capital si on l'accepte comme moyen de production), et le paradoxe concernant le fait que le capital augmente plus vite que la productivité (loi des rendements décroissants, j'imagine, c'était dit de manière pressée avant d'aller en pause, quoique ça puisse être totalement faux) et qu'on arrive à des moments ou malgré une hausse de production très forte, la productivité baisse et que les répercussions sur la plus-value, dont le profits forment une part et où est tiré le capital mais également le coût de la force de travail, sont un resserrement des salaires et une augentation des dépenses en capital pour justement augmenter la productivité (pense-t-on peut-être) de ce dernier, du moins sa production, alors que l'augmentation des salaires pourrait permettre une hausse de la consomation et par conséquent une possible montée de productivité du capital. Mais là, ne me croyez pas sur parole si vous n'y connaissez rien, je ne crois pas en savoir beaucoup plus que vous.
Malgré le fait que ce soit très barbant et ennuyeux, j'ai tenté d'apprendre ce qu'il y avait dans ce cours. Entre autres les chiffres donnés sur le chômage actuel en France et en Espagne, le PIB actuel, quelques citations (il faut d'ailleurs que je revoie ça après cette note). Mais en plus de ça, je peux déjà affirmer que je préfère de loin M.Eco de cette année à celui de l'année précédente, et que je suis loin de perdre au change malgré sa préférence pour l'écriture scripte.
Vient enfin le cours de philo. Ne désespérez pas, je n'ai eu que quatre heures aujourd'hui, cette note ne s'étendra pas trop en longueur, et ce sera probablement la seule à être aussi longue; même si, tous les élèves de khâgne/hypokhâgne le savent (ou vont l'apprendre), quand on dit en AL ou en BL "ne dépassez pas 12 pages" les 3/4 des élèves ne peuvent pas faire moins que 16, et les plus bavards vont jusqu'à 30.
Laissez-moi vous parler de M.Philo. M.Philo est bon. M.Philo est beau. M.Philo est tout ce qu'il y a de bien qui peut se trouver dans un homme: culture immense, humour, esprit, répartie, tolérance, désir d'impartialité, logique, et sensibilité sans oublier la raison mais sans en être étouffé. Si j'avais à trouver un n-ième modèle masculin, je crois qu'il figurerait dans la liste. Il est incroyable et je l'aime du terme grec "philo", amour-amitié d'après mon père (et étant d'origine, je crois qu'il s'y connaît). M.Philo est donc un nom qu'il porte de la meilleure au monde, et je ne crois pas qu'il existe de professeur que je puisse lui préférer, il n'y en a que des qui puissent lui être à peu près égaux.
M.Philo est donc venu pour les deux heures de philo nous faire son cours de philo avant qu'il file au lieu où il mangea son déjeuner. La dernière partie n'est pas important mais la première rendit ma journée magnifique, jusqu'à ce que je faillis m'endormir dû à mon manque de petit-déjeuner moi-même (et le ventre vide, ça tue. Message à tous les débutants de prépa: MANGEZ! DORMEZ! SOYEZ EN BONNE SANTE! le reste, ça suivra tout seul si vous apprenez et que vous êtes réguliers. Même les rimes en "é" dans vos journaux non-imprimés). Le sujet de la présentation était le cours de l'année dernière, parce que M.Philo organise son cours en deux ans, et qu'il souhaitait simplement nous rappeler, en guise de transition, le plan que nous avons suivi sur la première année, ainsi que les changements qu'il voulait opérer dans ce plan en vue des difficultés horaires (trop peu de temps, trop de sujets à traiter). Partant donc de l'interrogation initialle "Quoi?", nous nous sommes intéressés à l'acteur qui posait cette question (l'Être-là ou le Dasein selon... Hegel? Heidegger? je vérifierai), avant de remarquer que c'était un être vivant, de chercher à comprendre la vie, puis la saisissant par le mouvement, la dynamique qu'elle entraîne, voir qu'elle peut être définie par l'action, ou en tout cas l'activité, puis voir que la forme la plus élevée d'action était la pensée d'après les grecs (faisant partie du teoria, "voir, comprendre" si je ne me trompe, degré le plus haut des actions possibles), de nous questionner sur l'intelligence, essayer de la voir sous un angle social (L'intelligence est-elle un fait social?), avant d'en venir aux éternelles questions sur l'individualisme et la liberté et de nous demander comment est-il né sachant que les premières formes de société ne l'imaginaient pas vraiment (du moins si l'on utilise la cité), puis de nous intéresser à la toute première forme de société qui ait existé, antérieure mais peut-être pas supérieure à la cité, c'est-à-dire la famille et le couple. Voilà donc mon programme d'hypokhâgne en philosophie. Pour être plus clair: il n'y a pas de programme en philosophie en B/L. Nous pouvons être interrogés sur n'importe quel sujet lors des concours. Il est donc évident qu'à part les prépas parisiennes dont certains professeurs connaissent sinon le sujet même au moins le thème de celui-ci dans certains cas, nous sommes condamnés soit à travailler tellement vite qu'il est très probable que l'un ou l'autre, voire tous les sujets soient mal compris ou mal traités, demandant des compléments personnels assez énormes même pour des prépa (qui ont déjà une masse de travail), soit à faire l'impasse sur l'un ou l'autre sujet; nous, ce sera l'esthétique, mais si on n'en traitera pas directement, nous aurons toujours des remarques et des compléments en cours, l'aide du professeur, la possibilité de demander des conseils de lecture et de réflexion à ce sujet, enfin bref, énormément de manières de compléter. Je parle de façon tout à fait biaisée pour dire qu'on aura aucun problème alors que je sens que ça va mal aller, mais je suis définitivement partial en cette matière: j'aime M.Philo. On ne dit pas de mal de M.Philo.
Après cela donc (car oui, nous avons eu des commentaires, des questions, des remarques, des discussions, quinze minutes de pauses durant lesquelles les cubes ont ressassé des souvenirs avec lui et grâce auxquelles j'ai pu demander des éclaircissements sur mes heures de latin manquantes et le sens de ma vie si elles ne m'étaient pas rendues, et deux heures passent vite dans ces conditions), le cours s'est fini, nous sommes allés manger en groupe, et je suis allé à la foire européenne avec d'autres amis qui me sont particulièrement chers, dont une de celles qui font partie du "groupe" mentionné au départ. Nous avons dégustés vins, chocolats, jambons, saucissons, fromages, cocktails, divers objets ronds et sucrés, parfois même de formes différentes, et quelques produits exotiques. Eux ont achetés quelques-un de ces produits et je me suis encore maudit d'être pauvre (damned, je vous avais prévenus) et sur la paille. Je dois d'ailleurs cinq euros à l'un d'eux pour l'entrée que j'ignorais payante. Enfin bon, on fait ce qu'on peut.
Demain j'ai latin avec une Mme.Latin que je n'ai pas détesté mais qui n'a pas le charme ou l'élégance de la Mme. Latin précédente... disons des Mme.Latin précédentes car celle que je n'ai pas eue plus de quatre heures l'année dernière et qui est partie à la retraite (d'où ce remplaçant) étaient sans doute les meilleures Mme.Latin du monde entier, voire de l'univers et de l'espace-temps si quelqu'un ose douter de mes paroles. Et de la même manière que j'ai du mal à avaler la feta vendu en France après avoir goûté l'originale faite par un paysan voisin de mon père, j'aurais du mal à supporter Mme."Bien sans plus" comparé à ces deux excellences. Enfin, comme toujours, on fera avec. On n'a pas le choix. C'est le principe des prépas.
Bon, il est 20h21à mon horloge, il me reste deux heures et demie pour travailler. Parce que cette année, non! Je ne me coucherais pas à minuit, j'aurais mes sept heures de sommeil, je serais presque en forme à mes cours, j'arriverais au moins assez éveillé pour distinguer la langue que l'on m'enseigne, et je ne me retrouverais pas à 17 heures en semaine à me dire que non, plus jamais je ne ferais de nuit blanches, spécifiquement avant une colle d'histoire et une d'économie, le jour d'un devoir et où un dm devait être rendu.
En clair je ne ferais pas comme hier.